Réaction suite à la décision du Conseil d’Etat relative au moratoire 5G voté en juillet par l’Assemblée de #Corse

(Unità Naziunale – Gestion Institutionnelle – publié le 26 décembre 2020) En juillet dernier, je présentais à l’Assemblée de Corse un rapport demandant un moratoire sur l’installation en Corse de la 5G, et ce dans l’attente du résultat des études lancées pour évaluer les retombées, notamment en matière sanitaire, environnementale et sociale.

Le 31 juillet 2020, ce rapport était adopté à l’unanimité par l’Assemblée. Dans les heures qui suivaient, nous étions assaillis de réactions dénonçant notre archaïsme et notre incapacité à nous ouvrir à un progrès présenté comme inéluctable, comme si les politiques devaient se limiter à acquiescer aux décisions prises par d’autres, au nom de prétendues avancées technologiques.  Précisons que pour une large part, ces critiques acerbes nous étaient adressées par des personnes ayant un intérêt professionnel direct et matériel à l’installation de la 5G.

La semaine dernière, le Haut Conseil pour le Climat confirmait le bien fondé de notre démarche en alertant sur l’augmentation significative des gaz à effet de serre ainsi que sur la consommation d’électricité, induites par le déploiement prévu de la 5G.

Il y a quelques heures cependant, le Conseil d’Etat estimait que l’Assemblée de Corse n’avait pas de compétence en la matière. Cette décision est très certainement destinée à être pieusement conservée dans les recueils de jurisprudence. Elle ne saurait cependant influer sur notre position, ni même avoir la moindre influence sur l’évolution de la situation en Corse, dès l’instant où les responsables élus feraient preuve de détermination.

En effet, si tel était le cas, on imagine mal les opérateurs installer la 5G sans prendre en compte la position des représentants légitimes de la Corse. En ce qui nous concerne, nous proposons aux élus de la Collectivité de Corse d’attendre les conclusions des différentes enquêtes en cours, dont celle de l’ANSES, puis de prendre une décision sur le fond, en lien avec les maires et les intercommunalités, et de se donner les moyens de la faire respecter.

Président de l’Assemblée de Corse

Jean-Guy Talamoni



15/09/2020  Il n’y aura pas de moratoire sur la 5G. La demande faite le 13 septembre par une soixantaine d’élus écologistes et de gauche a été rejetée par les autorités. Après la saillie d’Emmanuel Macron sur ceux qui veulent « relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile », Cédric O a balayé d’un revers de main la mise en place d’un moratoire sur la 5G.

 

« Cette demande masque mal les arrière-pensées politiques qui la sous-tendent », a déclaré le secrétaire d’État chargé de la transition numérique au journal Le Monde ce matin.

« On ne peut pas s’appuyer sur l’expertise scientifique pour le climat et la renier quand il s’agit de la 5G. Or, l’ensemble des agences sanitaires des pays du monde entier, dont l’ANSES [l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail], ont toujours indiqué qu’il n’y avait pas à ce jour de raison de penser que la 5G représentait un risque supplémentaire par rapport à la 4G ou aux autres radiofréquences », fait valoir Cédric O.

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