L’Assemblée de Corse adopte une nouvelle convention de délégation de service public pour la desserte maritime de l’île. Le nouveau dispositif prévoit une capacité annuelle de transport de 410.000 passagers et de 1.600 mètres linéaires de fret, à raison de 23 rotations par semaine entre Marseille et les cinq ports corses. La dotation dite de « service complémentaire », finançant les passages en période de pointe ne sera plus financée par la CTC.

Concernant l’avenir de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM), opérateur historique appartenant au groupe Transdev Veolia (66%), à l’Etat (25%) et à son personnel (9%), le président de l’exécutif, Paul Giacobbi, a souligné que « ce n’est pas la DSP qui est en cause mais la gestion calamiteuse de la compagnie qui prétend aujourd’hui que la CTC doit régler l’ardoise de son incurie ». Evoquant l’offre de la direction de la SNCM de vendre la compagnie pour un euro symbolique à la CTC, il a déclaré qu’une telle opération coûterait « à tout le moins » 50 millions d’euros de trésorerie, « une recapitalisation considérable pour compenser les pertes », « un coût de restructuration gigantesque » et « le risque de l’ordre de 200 millions » à rembourser au titre du service complémentaire. Paul Giacobbi a annoncé qu’il s’entretiendrait prochainement avec le président de Veolia et avec le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.
L’Assemblée de Corse avait auparavant voté les conventions de délégation de service public dans le secteur aérien. Les liaisons entre la Corse et Marseille et Nice, assurées par la compagnie régionale Air Corsica, bénéficieront jusqu’en 2016 d’une compensation de 33,5 millions d’euros. Concernant les liaisons avec Paris, une convention âprement négociée avec Air France, qui menaçait de se désengager de Corse, a été adoptée. La compagnie aérienne recevra une compensation de 41,5 millions d’euro pour les liaisons avec Ajaccio et Bastia, Air Corsica assurant la desserte entre la capitale et les deux autres aéroports insulaires (Calvi et Figari). Pas de changement sur les tarifs en bord à bord (Nice et Marseille). En revanche, sous la pression d’Air France, le prix des billets pour Paris pourrait augmenter de quinze euros
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