
Symboles d’une enquête conduite dans un climat délétère, un gendarme et un policier. L’ex-colonel Gottab, d’abord. Il avait fait état à cette barre, lors d’un précédent procès, de ses doutes quant au nombre d’assaillants de Pietrosella: selon lui, à l’époque, ils étaient nécessairement plus nombreux. Par conséquent, des terroristes seraient encore dans la nature
Procès-verbal antidaté L’ancien officier supérieur est aujourd’hui beaucoup plus nuancé. On connaissait Monsieur Plus, voici le Colonel Moins. La guerre des services d’enquête? Une fable, pour ce retraité souriant qui parle avec bonhomie de ses «amis policiers», au profit desquels la gendarmerie a été sèchement dessaisie fin 1998. L’impact de la destruction à la dynamite d’une caserne précédée par la prise en otages de deux militaires? Presque rien: «Les gendarmes de Calvi ont dû en entendre parler, sans plus», ose le témoin.
Lui succède le commissaire divisionnaire Philippe Frizon. L’ancien numéro deux de la police antiterroriste (ex-DNAT) est l’une des têtes de Turc favorite de la défense. Il est vrai que cet homme un peu voûté à l’accent du sud n’est pas un bretteur de premier ordre, de sorte que même les questions faussement embarrassantes de la partie civile semblent le gêner. Comme il sait qu’à deux mètres de lui, les avocats de M. Colonna piaffent à l’idée de le (…) Lire la suite sur Figaro.fr

