
On tue beaucoup en Corse et on y tue beaucoup plus qu’ailleurs. Proportionnellement plus qu’en Sicile (5 millions d’habitants), où sévit Cosa Nostra : 19 assassinats de type mafieux sur l’île des Toto Riina et autre Bernardo Provenzano, en 2009, 17 assassinats du même type la même année en Corse (300 000 habitants). Pour ne parler que des six derniers mois, les doigts de la main ne suffisent pas à comptabiliser les meurtres commis dans l’île : Antoine Nivaggioni, abattu à 8 heures du matin, le 17 octobre 2010, en plein centre d’Ajaccio ; Eric Recco, fauché le 19 novembre 2010, à Olmiccia ; Florian Costa, mitraillé, le 7 décembre, sous les yeux de ses enfants (8 mois et 5 ans) à Biguglia, non loin de Bastia ; Claude Peretti, exécuté, le 2 décembre 2010, à Sartène ; Marc Paolini, assassiné, le 15 décembre 2010, à Migliacciaru, sur la plaine orientale ; Dominique Domarchi, tué au fusil de chasse, à 1 heure, dans la nuit du 21 mars, à Saint-André-de-Cotone, sur les hauteurs d’Aléria.
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