La quatrième commission des Nations unies spécialisée sur les questions de décolonisation, se penchera sur le dossier Polynésie française, mardi à New York. Elle entendra deux acteurs politiques majeurs de la collectivité d’outre-mer : Edouard Fritch, le président autonomiste actuel et un de ses prédécesseurs, Oscar Temaru, leader du parti indépendantiste. Ce dernier a invité le président de l’Assemblée corse Jean-Guy Talamoni, en tant que pétitionnaire. C’est finalement son directeur de cabinet, Sébastien Quenot qui se rendra à l’ONU et présentera un discours présentant le statut de la Corse face aux membres de la commission. Les Nations unies soumettront une résolution qui «réaffirme le droit inaliénable du peuple de Polynésie française à l’autodétermination». Celle-ci sera soumise au vote de l’Assemblée générale en décembre prochain.
Voici l’intervention de Sébastien Quenot, interrompue par le président de séance.
Voici la communication de la Présidence de l’Assemblée de Corse :
Le Président de l’Assemblée de Corse invité à l’ONU par la Polynésie
A l’occasion de sa visite en Corse les 22 et 23 août derniers, Oscar Temaru, ancien Président de la Polynésie et ancien Président de l’Assemblée de Polynésie, actuellement candidat à l’élection présidentielle, a invité le Président de l’Assemblée de Corse, Jean-Guy Talamoni à participer à la réunion de la Quatrième commission de l’ONU, chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Cette réunion se tiendra le 4 octobre prochain à New-York.
C’est Sébastien Quenot, Directeur de Cabinet du Président de l’Assemblée de Corse qui participera à cette réunion en tant que « pétitionnaire ». Il y présentera le statut de la Corse dans un discours qui sera tenu devant les membres de la commission.
La Corse comme pétitionnaire
Les pétitionnaires peuvent être invités à la Quatrième commission soit par un pays membre des Nations Unies, soit, comme dans le cas présent, par un des membres inscrits sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser.
Une invitation a typiquement pour but de soutenir la cause de celui qui invite, ou alors, en l’espèce, pour permettre à un territoire qui s’estime en situation coloniale, mais n’est pas sur la liste, de venir s’exprimer devant les Nations Unies.
La Quatrième Commission
Elle traite de sujets variés comme la décolonisation, les réfugiés palestiniens et les droits de l’homme, le maintien de la paix, l’action anti-mines, les affaires spatiales, l’information, les rayonnements ionisants et l’Université pour la paix.
L’intitulé de la Quatrième Commission – chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation – ne rend pas pleinement justice à l’étendue de ses responsabilités. Établie à l’origine pour examiner les questions de décolonisation, elle s’est vue confier en 1990 des questions «politiques spéciales», après l’indépendance de la plupart des colonies et territoires sous tutelle.
Polynésie : un territoire à décoloniser
Inscrite en 1947, puis retirée de façon irrégulière de la liste des territoires à décoloniser, la Polynésie a obtenu sa réinscription en 2013, devenant ainsi le 17e territoire non-autonome reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies, aux côtés notamment de la Nouvelle-Calédonie. Les représentants de la Polynésie s’exprimeront donc sur la situation coloniale que subit leur pays.
Parmi les intervenants, on comptera notamment : – Édouard Fritch, Président de la Polynésie. – Oscar Temaru, ancien Président de la Polynésie
La réunion sera diffusée en direct sur le site Internet de l’ONU. L’intervention de la délégation débutera à 15 heures, heure de New-York, soit 21 heures en Corse
(Extrait de Corse Matin) A quelques mois près, Sébastien Quenot aurait pu être Tahitien en vertu du droit du sol. Demain c’est lui qui soutiendra la revendication à l’indépendance de la Polynésie devant l’ONU. A la suite d’Oscar Temaru et en compagnie de 16 autres intervenants.
Il est assez rare qu’un directeur de cabinet tienne le rôle que vous allez avoir. Comment cela s’est-il passé ?
Le président Jean-Guy Talamoni est très attaché à la revendication du peuple polynésien. Il avait été invité par le président de Tavini. Malheureusement, il s’est engagé à participer à un colloque à Moscou le même jour. C’est la raison pour laquelle il m’a demandé de le remplacer.
(la suite à découvrir sur le site de Corse Matin)