#Corse #Territoriales2015 – Roccu GAROBY « SIN’À A VITTORIA ! » @rgaroby

L’actualité des blogs politiques – Roccu GAROBY « SIN’À A VITTORIA ! »

Cet article a été écrit dimanche soir au sortir des urnes. Les résultats définitifs n’étaient pas encore connus, et les fusions entre listes pas encore annoncées.

Un jour historique ?
Storicu ? Dimanche 6 décembre 2015 pourrait marquer pour longtemps la mémoire collective du peuple corse, s’il marque le point de départ d’un véritable tremblement de Terre démocratique et politique en Corse! Dimanche prochain, pour la première fois depuis l’époque paolienne, des nationalistes peuvent arriver en tête des élections territoriales, élections qui seraient dès lors transformées, de facto, par les électeurs, eux-mêmes, en élections nationales.

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Au premier tour, avec 18%, Femu a Corsica fait sensiblement autant qu’en 2010 et sort largement en tête de toutes les forces d’opposition lors de ce 1er tour. C’est un résultat qui permet de penser que, pour la première fois, la Corse pourrait connaître, en 2015, l’alternance. Et, si on regarde les résultats des autres partis nationalistes (Corsica Libera obtient 8%, soit 2% de moins par rapport à 2010 et le Rinnovu, parti avec Corsica Libera en 2010, obtient 3%), le score de la famille nationaliste est à un niveau plus élevé qu’en 2010 ! La progression régulière des nationalistes, ces dernières années (municipales en 2008, européennes en 2009, territoriales en 2010, législatives en 2012, municipales en 2014, départementales en 2015) se vérifie encore une fois, mais elle serait vaine si elle ne se confirmait pas dès dimanche prochain.

Le système à terre ?
La gauche, famille politique majoritaire à l’Assemblée de Corse depuis 2004 (25 sièges sur 51 en 2004 et 24 sièges en 2010), au pouvoir depuis 5 ans, est partie dans cette élection, explosée ‘‘façon puzzle’’, en 2015, avec 5 listes. Paul Giacobbi, avec sa méthode ‘’Mimi Viola’’, termine, certes, en tête mais avec un petit 19% et surtout, il a pillé son dernier allié, le Parti Communiste, qui perd, lui, 5 points et finit tout juste au dessus des 5%. Derrière, la division de la gauche se traduit pas la disparition de 3 listes, que ce soit celle des autonomistes (Orsucci) 4%, du Parti Socialiste (de Gentili) 4% ou des jacobins zuccarellistes (3%).

Derrière, la droite corse, partie divisée, se ridiculise, encore une fois, avec ses bisbilles internes. Ses listes ne font que 13 % (de Rocca Serra) et 12% (Rossi). Elles sont définitivement décrédibilisées pour incarner une quelconque alternative porteuse de projet et d’espoir.

Enfin, la mauvaise nouvelle de la soirée, c’est la confirmation du retour du Front National, Front anti-corse serait une appellation plus proche de la réalité, à l’Assemblée de Corse. Avec 10% des voix, il sera présent au second tour. Pourtant, il n’a aucun projet pour la Corse ; le débat sur France 3 Via Stella l’a prouvé ! Son implantation est la preuve de l’arrivée des maux français sur notre île jusque là plutôt protégée de ce parti politique français.

A ce premier bilan brut, il faut dire que, si le système sort affaibli de ce premier tour, il n’est pas encore battu. Seuls, les nationalistes sont en position d’empêcher le système actuel de demeurer au pouvoir. Quant au ‘‘front anti-corse’’, le pseudo ‘‘front républicain’’, qui empêcherait les nationalistes d’accéder au pouvoir, il n’a pas été exclu par de nombreuses listes. C’est pourquoi tout est ouvert, tout reste à faire au second tour.

Ne pas galvauder le 2ème tour…
Rappelons que les élections territoriales sont des élections à 2 tours et il serait politiquement suicidaire de croire que l’élection est faite. Désormais, Femu a Corsica a l’obligation politique, démocratique et morale d’être la force politique autour de laquelle doit se former une nouvelle majorité, en s’ouvrant d’abord aux autres forces nationalistes, donc à Corsica Libera, puis à toutes les électrices et tous les électeurs qui sont prêts à travailler, comme base de départ, avec les votes importants de la mandature précédente (co-officialité, statut fiscal, statut de résident, inscription de la Corse dans la Constitution…) et avec comme volonté de sortir du système clientéliste dans lequel la Corse est plongée depuis 40 ans.

… pour éviter la douloureuse au 3ème !
Dès lors, le second tour sera un vote entre le statut quo et la volonté de changement. Mais n’oublions pas que tout pourrait se jouer au 3ème tour, au sein de l’Assemblée de Corse les jeux de couloirs, comme en 1986 ou en 2004 par exemple, pouvant faire ou défaire le choix démocratique de dimanche prochain.

Pour éviter cela, il n’y a qu’une seule chose à faire : donner à la liste Femu a Corsica élargie à Corsica Libera une majorité claire, une majorité nette, une majorité absolue en sièges. C’est le seul moyen de s’assurer que personne, ni en Corse, ni à Paris, n’empêchera le succès démocratique du peuple corse.

Dimanche dernier ne restera, dans les mémoires, comme un jour historique que s’il est suivi d’une victoire claire et nette dimanche prochain. Alors, continuons le travail de conviction auprès de celles et ceux qui n’ont pas (encore) voté pour nous.

Allora, andemu, parlemu, vutemu è femu vutà per u veru cambiamentu. Stemu mubilizati sin’à a vittoria!

Roccu GAROBY
Président de l’Alliance Libre Européenne Jeune

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