#corse StoriaCorsa 2000 « Matignon I – trêve de la lutte armée, mais pas des assassinats contre des militants »

Les rivalités continuent entre les structures du mouvement national, malgré un processus politique engagé avec Lionel Jospin, l’année 2000 est marqué par la disparition d’un militant historique de la LLN, Jean Michel Rossi, assassiné avec son ami Jean Claude Fratacci. Armata Corsa est dans le collimateur d’un autre groupe. L’Amnistie est de nouveau demandée, après celles de 1981-1982-1989.

Mars 2000

10 mars 2000. L’Assemblée de Corse vote à la majorité absolue (26 voix sur 51) formée d’élus de droite et de gauche, une motion prônant  » la plus large décentralisation  » pour l’avenir de la Corse. Une autre motion, recueillant 22 voix, celles des proches du président de l’Assemblée de Corse José Rossi (DL), des nationalistes de Corsica Nazione et des  » corsistes « , demandent  » une compétence législative et réglementaire de plein droit ».

24 mars 2000. L’Assemblée de Corse adopte à la majorité absolue une motion réclamant  » une consultation populaire  » sur l’avenir de l’île, sans se prononcer sur le contenu de la réforme.

Avril 2000

6 avril 2000. 2e rencontre à Matignon avec les élus corses, Lionel Jospin, exclut  » à ce stade  » toute consultation directe de la population.

le 15 avril 2000 : Attentat contre la discothèque « l’Amnesia »  à Bunifaziu. 500 kilos de N.F (Nitrate Fuel) en 5 charges ont rasé la discothèque. « DANGER MINE. NE PAS ENTRER ».

Le 25 avril 2000 : Lillo Lauricella a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal correctionel de bastia pour des délits financiers dont « abus de bien sociaux » dans le cadre de la gestion de la CODIL

MAI 2000

20, 21 mai 2000. tentative d’attentat contre les locaux de la Société nationale. Jamais revendiqué.

JUIN 2000

Le 21 Juin 2000 : Assassinat de Paul Grimaldi. Membre influent du milieu varois.

Le 24 Juin 2000 : Le leader nationaliste corse Marcel Lorenzoni et son fils Pierre s’entretuent à coups de couteau près du village de Bastelica, à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Ajaccio.

27 juin 2000. Le FLNC revendique le dépôt d’un engin explosif devant le Centre international de conférences Kléber à Paris et deux attentats à l’explosif contre les exploitations d’agriculteurs rapatriés dans la plaine orientale corse.

JUILLET 2000

Le 5 Juillet 2000 : L’etat major supposé de la Brise de Mer se retrouve sur la place principale de Sartè. Francis Mariani, Pierre Marie Santucci, Maurice Costa, Alexandre Chevriere, Eric Mattant sont interpellés. Richard Casanova réussi a prendre la fuite.

Samedi 8 Juillet 2000 : Manifestation massive contre le passage dans les Bouches de Bonifacio des navires  transportant des matières dangereuses et polluantes

10 juillet 2000. Le gouvernement propose aux élus corses de leur accorder  » un pouvoir législatif partagé et encadré à titre expérimental « .

Le 11 juillet 2000. Le Front révolutionnaire national corse (FRNC) annonce sa création et se dit  » préparé à rentrer dans la lutte armée « .

Jeudi 13 Juillet 2000 : Réponse des élus corses aux propositions de Matignon: révision de la constitution  pouvoir législatif suppression des deux départements collectivité territoriale unique.

13 juillet 2000. Les élus de l’Assemblée de Corse dégagent avec les nationalistes une majorité pour réclamer, un  » pouvoir législatif encadré « , le maintien d’une collectivité unique, la suppression des deux départements.

18 juillet 2000. Le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement demande au premier ministre Lionel Jospin de  » recadrer les choses  » sur les orientations proposées par le gouvernement sur la Corse.

Vendredi 21 Juillet 2000 : -Réponse de Matignon aux propositions des élus corses: 

     suppression des 2 départements dans 4 ans
     compétences élargies pour l’assemblée de Corse
     loi de programmation sur 15 ans
     le système du crédit impôt remplacera la zone franche en 2002
     enseignement de la langue corse en maternelle et primaire
     pouvoir législatif dans 4 ans.

Lundi 24 Juillet 2000 : Démission de Mr Marc MARCANGELLI maire d’Ajaccio et de 18 conseillés municipaux.

Mardi 25 Juillet 2000 : Les îles Lavezzi, situées entre Porto Vecchio et Bonifacio, menacées par des nappes d’hydrocarbure, à la suite d’un dégazage sauvage

Vendredi 28 Juillet 2000 :  Le projet du Premier Ministre Mr JOSPIN, adopté par l’assemblée de Corse par 41 voix sur 51. Mais les nationalistes resteront vigilants.

Aout 2000

En Août 2000 : Lionel Jospin propose un nouveau statut pour la Corse connu sous le nom de processus de Matignon : 

· La langue corse est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires ·
Modification de la loi qui protège le littoral français · L’Assemblée territoriale corse pourra modifier les règlements et les lois ·
Modifications fiscales et réforme des droits de succession ·
Mesures pour développer l’économie de l’île : augmentation du capital-risque, du crédit-bail, installation de la BDPME (banque de développement des PME) .

Mercredi 2 Août 2000 : Candidature du Prince Charles Napoléon aux élections municipales d’Ajaccio.

Mercredi 2 Août 2000 : Menace de la nouvelle organisation nationaliste « Armata Republicana Corsa » sur le processus engagé avec Matignon.

Les 4,5,6 août 2000 : Ghjurnati di Corti.

Samedi 5 Août 2000 : 06 heures : 4 personnes assassinées dans une boite de nuit à Bastia.

Samedi 5 Août 2000 : 11 heures : nouvelle manifestation contre le passage des navires transportant des produits dangereux et polluants

Le dimanche 6 août 2000 : Dans un groupe de news Internet, un étrange communiqué de FRANCIA est posté anonymement.

RossiJMichelLe 7 août 2000 : Jean Michel Rossi et Jean Claude Fratacci sont assassinés dans le  bar « la piscine » tenue par Jean pierre Martinelli de l’Ile-Rousse. Un commando de plusieurs hommes a peine grimés tuent les deux hommes.

Le 13 Aout 2000 : attentat à la voiture piégée contre les locaux de l’ADEC à Aiacciu par ARMATA CORSA. 04H15 explosion d’une voiture piégée devant l’A.D.E.C et l’Office des transports de la région Corse à Ajaccio.

Mercredi 16 Août 2000 : Mr JOSPIN:
Pas de révision constitutionnelle si la violence persiste en Corse!
Pas d’amnistie pour les assassins du Préfet ERIGNAC.

Le 17 août 2000 : Un attentat a visé la sous-préfecture de Sartène. Tir au lance roquettes, pas de blessé.

Le 19 août 2000 : 3H00 L’Office de l’environnement de Corse, à Corte, a été visé par un attentat.

Le 26 août 2000 : Un attentat a visé la DDE de Bastia à 13H00.

michel-rocardLe 30 aout 2000 :  Le journal le Monde publie le discours de Michel Rocard :

« Je n’ai pas une goutte de sang corse mais je n’aime pas que l’on me raconte des histoires, fût-ce au nom de mon pays. Je suis, amis jacobins, aussi fier que vous, sinon davantage car, député européen, j’évalue mieux la force comme les différences par rapport à nos concitoyens d`Europe ou du monde, des principes qui ont fait la République française et qui scellent son unité. Mais les principes fondamentaux de la République française se veulent libérateurs, et non oppressifs.

Le droit à la résistance à l’oppression est même un des droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. Car il y a eu oppression, et il en reste de fortes traces. Je suis pour l’application des principes, mais pas au prix de l’oubli total du passé.

Il y a une révolte corse. On ne peut espérer la traiter sans la comprendre. Il faudrait tout de même se rappeler :

– que lorsque Louis XV acheta les droits de suzeraineté sur la Corse à la République de Gênes, il fallut une guerre pour prendre possession de notre nouveau domaine. La France y perdit plus d’hommes que pendant la guerre d’Algérie.
– que la Corse est restée « gouvernement militaire » jusque tard dans le XIXe siècle, avec tout ce que cela implique en termes de légalité républicaine.

– que, pendant la guerre de 1914-1918, on a mobilisé en Corse, ce qu’on n’a jamais osé faire sur le continent, jusqu’aux pères de six enfants.

– que, de ce fait, encore en 1919, il n’y avait pratiquement en Corse presque plus d’hommes valides pour reprendre les exploitations agricoles. Les tout jeunes n’ont pas eu le temps de recevoir la transmission des savoir-faire. C’est ainsi qu’ils sont devenus postiers et douaniers.

– que c’est donc à ce moment que la Corse devient une économie assistée, ce qu’elle n’était pas auparavant. L’apparition de la « paresse corse » dans les blagues, les chansons et le folklore datent de là. On n’en trouve pas trace avant.

– que, d’autre part, le droit successoral traditionnel corse était fort différent du code civil. C’est ainsi que les « métropolitanisés », si j’ose dire, Corses ou non-Corses, se sont injustement appropriés, bien des terres ancestrales. C’est aussi la raison principale pour laquelle beaucoup d’agriculteurs corses traditionnels n’ont pas de titres de propriété leur permettant d’obtenir du crédit.

– que, de la même façon, le code civil ne prévoit pas, et interdit même, la propriété collective. Or tout l’élevage corse, et notamment celui des porcs – la charcuterie corse est justement célèbre -, se faisait sur terres de pacage collectives.

– que la tuerie d’Aléria, les 21 et 22 août 1975, a été ressentie comme la fin de tout espoir d’une amélioration consécutive à des discussions avec le gouvernement de la République et a donné le signal du recours à la violence, parce que tous les Corses, je crois sans exception, ont très bien compris que jamais une riposte pareille à une occupation de ferme n’aurait pu avoir lieu dans l’Hexagone.

– que, d’ailleurs, treize ans auparavant, la Corse avait reçu du gouvernement français un autre signal dangereux. Suite à des incidents survenus, déjà, à la fin des années 50, le gouvernement créa la Société de mise en valeur de la Corse, Somivac. Elle avait charge de racheter des terres disponibles, en déshérence ou non, de les remembrer, d’y tracer voies et chemins, d’y amener l’irrigation dans certains cas, puis de les revendre à des paysans corses. Les quatre cents premiers lots furent prêts à la vente au tout début 1962. De Paris vint l’ordre d’en réserver 90 % pour les pieds-noirs rentrant d’Algérie. 90 %, pas 15 % ou même 50 % ! Ce pourcentage est une incitation à la guerre civile.

– que l’on fit, en 1984, une découverte étrange. Le président Giscard d’Estaing, vers 1976 ou 1977, avait pris la sage décision d’assurer à la Corse la « continuité territoriale », c’est-à-dire la prise en charge par l’Etat de tout surcoût de transport lié à son insularité. Sept ou huit ans après – est-ce stupidité, manque de courage ou concussion ? -, l’administration avait assuré la continuité territoriale pour les transports de personnes et pour les transports de marchandises de l’Hexagone vers la Corse, mais pas dans le sens inverse ! Les oranges corses continuaient d’arriver à Marseille avec des frais de transport plus élevés que celles qui venaient d’Israël. Pour les vins et la charcuterie, ce fut la mort économique.

– et qu’enfin la Corse, comme la Martinique et la Guadeloupe, a subi pendant bien des décennies un monopole de pavillon maritime imposé par l’Etat, avec les conséquences asphyxiantes que l’on devine.
 
Certains ont voulu résumer tout cet ensemble de faits économiques par le concept de colonialisme. Le débat sémantique est sans intérêt, car il est sans conclusion. L’imbrication profonde de la population corse dans la population française et le très grand nombre de Corses qui ont magnifiquement servi la France comme hauts fonctionnaires, officiers ou ministres, dénie un tel concept. Il suffit de savoir qu’une oppression particulière a gravement affaibli l’économie corse. Lorsque l’Histoire a un tel visage, il faut soit beaucoup d’inconscience, soit beaucoup d’indécence pour dire seulement aux Corses : « Assez erré maintenant. Soyez calmes et respectez les lois de la République. Vous bénéficierez alors pleinement de leur générosité. » De cette application uniforme et loyale, les Corses n’ont guère vu trace dans leur longue histoire.

Certes, il y a la part corse dans ce gâchis. Elle n’est pas mince : violence, clanisme, corruption. Naturellement, il faut sanctionner, et on ne l’a pas assez fait. Mais il faut tout autant comprendre comment le système se pérennise. Ici, l’histoire débouche sur la sociologie. C’est une évidence mondiale que toute société autosuffisante est beaucoup plus résistante à la corruption que toute société assistée. Or la Corse l’est, largement par le fait de la France, depuis bien des décennies. Il n’est dès lors pas surprenant que cette puissante institution méditerranéenne, la grande famille, la gens, soit devenue Mieux vaut une différence reconnue qu’une fausse uniformité oppressive
l’instrument presque exclusif de la solidarité et de la défense collective. Tout commence bien sûr par la terre. En l’absence d’une véritable justice foncière, c’est la violence qui est devenue l’instrument de défense des droits personnels, et la loi du silence, l’omerta, la traduction inévitable de la solidarité familiale devenue clanique. On est vite passé de la terre à l’ensemble des activités sociales. De plus, là comme ailleurs en France, l’Etat distribue des subventions, puisque chez nous, au lieu d’être pour l’essentiel utilisés sur place comme dans les Etats fédéraux, les produits de notre fiscalité remontent au centre avant d’en retomber pour attester la générosité de la République. Dans un univers culturel où la légalité et l’équité étaient aussi peu apparentes, il n’est guère surprenant que les clans se soient organisés, violence et loi du silence comprises, pour contrôler à tout prix les processus électoraux et les flux financiers qu’ils induisent.

Voilà le gâchis dont il faut maintenant sortir. Les trois quarts des Corses, qui n’en peuvent plus de la violence, s’appuient désespérément sur l’Etat central malgré sa longue impéritie. Un dernier quart, qui s’est décrit comme autonomiste il n’y a pas si longtemps – comme nationaliste aujourd’hui -, n’a pas renoncé à voir enfin traitées correctement les lourdes spécificités de la situation corse. Ils sont prêts à chercher des solutions négociées et le disent, comme à renoncer à la violence. De ce fait, quelques centaines de desperados les ont quittés pour sombrer dans la violence pure. Ils n’obéissent plus à leur commandement. Comment en vouloir aux représentants élus de ces mouvements ? C’est au contraire leur honneur, et la garantie de sérieux de leur choix. »

Michel Rocard, ancien premier ministre et député européen
Le Monde, jeudi 31 Août 2000

Septembre 2000

Samedi 2 Septembre 2000 : Le RPR relance le débat sur la Corse, en prévision de son nouveau statut, par une pétition nationale: » la Corse dans la république ».

Lundi 4 Septembre 2000 : Le premier Ministre favorable à un référendum pour le nouveau statut de la Corse en 2004.

Mercredi 6 Septembre 2000 : Blocage des dépôts d’essence ce matin.  Les carburants sont 1 franc plus cher au litre par rapport au continent.

Le 7 septembre 2000 : Assassinat de Dominique Giuntini co-gérant du bar la piscine. A 22h20-22H30 Dumè Giuntini est assassiné par deux hommes cagoulés. L’établissement dans lequel Jean-Michel ROSSI et Jean-Claude FRATACCI  furent abattus en Août.

Lundi 18 Septembre 2000 : Élection municipale d’Ajaccio :
MARCANGELI…30,31%
ROSSI………………21,39%
RENUCCI…………18,99%
LUCIANI…………….8,48%
QUASTANA………..7,89%
NAPOLEON………..6,63%
FILONI……………….3,72%
MARTINETTI………2,55%
3 listes au second tour le 24 Septembre.

Vendredi 22 Septembre 2000 : Jacques CHIRAC, suite des accords de Matignon : » la République est Une et indivisible! »

Dimanche 24 Septembre 2000 : Pollution : l’île de Cavallo ( Bouches de Bonifacio ) menacée par des nappes d’hydrocarbure.

Lundi 25 Septembre 2000 : Élections municipales : Mr MARCANGELI , maire démissionnaire réélu avec 42,71 % des voix.
Mr RENUCCI : 33, 16 %
Mr ROSSI : 24, 12 %

Mardi 26 Septembre 2000  : Le FLNC s’impatiente devant les hésitations et les reculs du gouvernement sur les accords de  Matignon et lance un avertissement.

Octobre 2000

Mercredi 4 Octobre 2000 : Réponse de Matignon : non au regroupement des prisonniers corses sur l’île, mais un transfert possible après demande individuelle, dans le midi de la France. Jacques CHIRAC  :  -« la spécificité des îles dans l’Europe est une priorité » et l’enseignement de la langue corse ne sera pas obligatoire

Mardi 10 Octobre 2000 : Inondations à Ajaccio et éboulements sur plusieurs axes routiers.

Mercredi 11 Octobre 2000 :Un terrible tribut payé au feu criminel du 17/09/2000, à Palasca, un 2e pompier est décédé des suites de ses brûlures. Le pyromane du gigantesque feu de Vivario arrêté, c’était une vengeance due à un différent entre chasseurs.

Jeudi 12 Octobre 2000 : A 23H00 sur France 3, reportage inédit, réalisé par deux journalistes corses, sur les retombées radioactives de tchernobyl en Corse.( catastrophe d’Avril 1986 )

Le 12 octobre 1998 : Selon Corse matin en date du 13 octobre 1998, : un ancien militant du MPA  condamné à cinq ans de prison. Un Ajaccien, Erick Antona, ancien militant du MPA, a été condamné hier à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Son avocat fait appel. La 16e chambre correctionnelle de Paris présidée par Hervé Stephan, a condamné hier, Erick Antona, 27 ans, à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs et détention d’armes et de munitions en relation avec une entreprise terroriste ». Le tribunal qui, pour le quantum de la peine a suivi les réquisitions, a en outre ordonné la confusion de deux années de cette peine avec une précédente condamnation à cinq ans prononcée en mai dernier par le tribunal d’Ajaccio pour vol aggravé. En octobre 1998, les policiers avaient trouvé chez Antona qui, à l’audience a reconnu avoir appartenu au MPA, un important arsenal comprenant notamment une vingtaine de pistolets automatiques, des carabines, deux PM, des grenades, une grande quantité de cartouches ainsi que des émetteurs-récepteurs, combinaisons noires, perruques, mèches-lente. Les défenseurs, Mes Mariaggi et Santacrocce ont décidé de faire appel de cette condamnation. Un autre Ajaccien, Stéphane Andreani, 26 ans, exploitant forestier, vague sympathisant de la Cuncolta chez lequel avaient été trouvés un fusil, un pistolet, masques, combinaisons et quelques cartouches s’est vu infliger dix-huit mois de prison dont huit mois avec sursis. Me Jean-Michel Mariaggi s’était étonné de la fusion de ces deux dossiers d’autant que les deux hommes ne se connaissaient pratiquement pas et que la découverte des armes provenaient de deux procédures distinctes.

Mardi 17 Octobre 2000 : Début de la semaine de la Bretagne en Corse, du 17/10 au 21/10.
Association : Bretagne / Corse
Bretagne : 12 Rue des Réguaires, 29000 Quimper. TEL : 02.98.64.51.47
Corse     :  La Maison Bleue, Hameau de San Benedetto, 20167 Alata. TEL : 04.95.25.30.67

Le 19 Octobre 2000: Assassinat de Bert Fargette à La Valette près de Toulon. Deux hommes en moto le tue à la terrasse d’un bar.

Samedi 21 Octobre 2000 : Tentative d’attentat en plein cœur de Marseille, une voiture contenant 60 kg d’explosif, à été signalée par un appel anonyme. Une mise en garde des nationalistes corses à Mr Lionel JOSPIN.

Samedi 21 Octobre 2000 : Les Bouches de Bonifacio livrées sans état d’âme, par la Commission Européenne, au 4000 bateaux transportant pétrole et produits toxiques navigant dans ce secteur chaque année.

Mercredi 25 Octobre 2000 : La fièvre catarrhale ou maladie de la langue bleue sévit dans lîle depuis plusieurs jours. Cette fièvre est transmise par des myriades de moucherons provenants d’Afrique et décime les ovins. Actuellement, c’est 30% du cheptel qui est contaminé dans le sud de l’île. Cette fièvre n’est pas transmissible à l’homme.

Mercredi 25 Octobre 2000 : Le mouvement UNITA réclame une nouvelle fois l’enseignement obligatoire du corse, en manifestant au rectorat d’Ajaccio.

Le 26 octobre: Pierre Alessandri revient sur ses déclarations initiales et affirme qu’Yvan Colonna n’était pas présent sur les lieux du crime.

Lundi 30 Octobre 2000 : Naissance d’un nouveau mouvement clandestin : l’ A.R.C ( Armée Révolutionnaire Corse ).

Novembre 2000

Milieu du mois de Novembre 2000 : Pour la seconde fois en deux mois, la permanence d’un élu du Mouvement des citoyens, François Filoni, a été plastiquée, à Ajaccio.

Vendredi 3 Novembre 2000 : Le ministre de l’intérieur Daniel VAILLANT à l’écoute de tous les corses, pour appliquer les accords de Matignon.

Samedi 4 Novembre 2000 : Daniel VAILLANT : prochaine réunion pour le processus de Matignon le 15 / 11 / 00.

Lundi 5 Novembre 2000 : Mécontentement et manifestation des éleveurs face à la progression de la fièvre catarrhale et aux faibles indemnités accordées par l’état et la région qui s’élèvent à 600 F 00 par ovins.

Mardi 7 Novembre 2000 :  2 touristes ajacciens passent le week-end du 1er Novembre à Nice en famille. De retour à Marseille pour reprendre le bateau avec leur 4X4, pour être réglementaires, ils prennent un ticket de parcmètre et stationnent leur véhicule prés d’un commissariat,  pensant être en sécurité.  Ils vont faire quelques emplettes et reviennent. Mais, plus de 4X4 !  Disparu !  Explications :  Les  forces de l’ordre apercevant l’immatriculation (2A) et, croyant à un attentat, ont décidé d’exploser le véhicule !!!!  Morale de cette histoire :  Quand sur le continent vous partez  La voiture sur l’île vous laissez !

Lundi 13 Novembre 2000 : Actes racistes ? : Ce week-end, à Marseille, les forces de l’ordre, inquiétes de la présence d’une voiture immatriculée en 2B n’ont pas hésité une nouvelle fois à l’exploser, (voir le 7/11/00). Sur le continent c’est l’époque des psychoses !

Lundi 13 Novembre 2000 :  En fin de journée, tentative d’assassinat sur la route de l’aéroport d’ Ajaccio, 2 hommes en moto et armés ont tiré sur un homme qui circulait en voiture.

Lundi 13 Novembre 2000 : De nombreuses personnalités, Philippe Seguin, Charles Pasqua, Jean Biaggioni, ont rendu un ultime hommage au professeur et ancien ministre de Charles De Gaulle, Joseph Comiti lors de ses obsèques à Sotta.

Mercredi 16 Novembre 2000 : Attentat contre les bureaux de François Filoni, locaux du parti « mouvements des citoyens ».

Mercredi 16 Novembre 2000 : Poursuite de la grève des transports ajacciens.

Dans la nuit du 19 au 20 novembre 2000 : A Corte, 3H00, une voiture contenant 300 kg d’explosifs a sauté devant la direction de l’Equipement de Haute-Corse. L’attentat n’a pas fait de blessés mais a soufflé les vitres de bâtiments voisins. Il n’a pas été revendiqué. 3 personnes choquées ont été hospitalisées

Le vendredi 24 novembre 2000 : Conférence de presse des nationalistes après les arrestations d’ Ajaccio. Interpellation de quatre personnes ce matin à Ajaccio: les mouvements nationalistes réagissent.

Le lundi 27 novembre 2000 : Le rassemblement à Aléria (Haute Corse) d’une centaine de manifestants pour le regroupement des « prisonniers insulaires » s’est terminée en violents affrontements avec les forces de l’ordre. Heurts violents hier à Casabianda, Aléria et Bastia, pendant la manifestation « du comité antirépression », pour le regroupement des prisonniers corses à la prison de Borgo. Plusieurs blessés légers sont à déplorés. Deux granges, une  voiture des PTT, des poubelles et des pneus ont été incendiés. Ce matin 2 personnes étaient toujours en garde à vue.

Le Mardi 28 Novembre 2000 : Suites judiciaires pour deux militants du Comité Anti Répression : Les deux manifestants interpellés le 26 à Aleria ont été présentés au Parquet.

Le Mercredi 29 novembre 2000 : Interpellations suite aux attentats de l’an dernier, des nationalistes ont été interpellés. La tension monte dans le camp nationaliste après les interpellations de ses derniers jours… Jean Guy Talamoni estime qu’il s’agit d’un mauvais coup porté au processus de Matignon… Six personnes sont toujours en garde à vue dans le cadre de plusieurs enquêtes… Une cinquantaine de personnes s’est rassemblée hier devant le commissariat d’Ajaccio…

Le jeudi 30 novembre 2000 : La tension monte chez les nationalistes. Depuis quelques jours gardes à vue et mises en examen se succèdent . Les mouvements nationalistes réagissent. Deux militants nationalistes ont été mis en examen hier par le juge antiterroriste Gilbert THIEL, dans le cadre de l’enquête sur le double attentat contre l’URSSAF et la DDE du 25 novembre 99… Jean-Pierre Pierandrei a été mis en examen pour « complicité d’attentat » et « association de malfaiteurs »… Jean Pierre Giacometti pour « association de malfaiteur »… Ces personnes sont toujours entendus à Ajaccio et Bastia… Réaction des organisations nationalistes : Unità s’est rassemblée ce soir à 18 heures 30 devant la préfecture d’Ajaccio. et la Cuncolta Indipendentista débattra dimanche lors d’une cunsulta sur le fait de savoir si elle doit continuer de soutenir le processus de Matignon ..

Le Jeudi 30 Novembre 2000 : Deux avocats en garde à vue. Deux avocats dont Antoine Sollacaro ont été arrêtés ce matin à Ajaccio. Depuis ce matin 10 heures, l’avocat Antoine Sollacaro et Michel Cardix, un avocat niçois, sont placés en garde à vue dans les locaux du commissariat d’Ajaccio… Les deux hommes sont entendus dans le cadre d’une instruction portant sur « une violation du secret professionnel et violation du secret de l’instruction »…

Jeudi 30 Novembre 2000 : Jean-Guy TALAMONI : Les arrestations de nationalistes corses qui se poursuivent quotidiennement sur l’île menacent le processus de Matignon.

Décembre 2000

Le 1er Décembre 2000 : Manifestation Unità. Environ 200 personnes se sont rassemblées dans la soirée du 30 novembre devant la préfecture de la Corse à Ajaccio (Corse du sud) à l’appel de la coalition  »Unità », engagée dans le processus de négociations avec Matignon.

Samedi 02 Décembre 2000 : Attentat à la voiture piégée à Ajaccio. 19h00, un appel anonyme indique qu’une Renault Clio stationnée contre la caserne Grossetti  place Miot, va exploser à 19H30.  Les artificiers après avoir évacué tout le quartier découvrent dans le coffre 100 kg de mélange explosif.  L’explosion  ne s’est pas produite grâce à un défaut du dispositif de mise à feu.

Samedi 02 Décembre 2000 :  Dans le même temps à 19H15, une fausse alerte à la voiture piégée a eu lieu au conseil général de Haute Corse à Bastia.  Tous les bâtiments de l’état ont été placés sous haute surveillance.

Dimanche 03 Décembre 2000 : Attentat déjoué à Ajaccio.  A 19H00, une bombe composée de 50 kg d’un mélange explosif a été découverte devant le Secrétariat  Général Aux Affaires Corses par le concierge de l’immeuble.

Lundi 04 Décembre 2000  : La psychose de l’attentat et les fausses alertes à la bombe ont mis les nerfs des forces de l’ordre et des pompiers à rude épreuve.

Lundi 04 Décembre 2000  :  23H00 nouvel attentat.  Une charge explosive a fait d’importants dégâts contre la caserne de gendarmerie de Borgo, sans faire de blessé.

Le Lundi 4 Décembre 2000 : Cunsulta à Corte, après les arrestations de la semaine dernière, les milieux nationalistes étaient circonspects sur la poursuite du processus de Matignon. Ils ont quand même apporté une réponse hier lors de leur réunion à Corte. .

lundi 11 décembre 2000 : Comité anti-répression: soutien aux prisonniers politiques, Le comité anti-répression va organiser à Ajaccio une soirée et une manifestation pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques. Au cours d’une conférence de presse, le comité anti-répression a annoncé aujourd’hui à Bastia qu’il organisera une soirée de soutien le 15 décembre et une manifestation pacifiste le 16 à Ajaccio, pour réclamer le regroupement des prisonniers politiques bretons, basques et corses, actuellement dispersés dans 29 prisons continentales. Cette situation est, selon le comité, nuisible au processus de paix. .

Le Vendredi 15 Décembre 2000 : Procès en appel de Charles Pieri. Pieri et cinq membres présumés du FLNC rejugés en appel. L’avocat général de la Cour d’Appel de Paris a requis une peine minimale de 6 ans de prison à l’encontre de Charles Pieri. L’accusation a demandé, par ailleurs, des peines allant de trois ans avec sursis à 4 ans de prison dont un avec sursis à l’encontre des cinq autres prévenus!

le 19 décembre 2000 : une lettre manuscrite d’Yvan Colonna, qui se défend d’avoir assassiné le préfet Erignac, est postée à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) et sera ensuite publiée dans la presse

Mercredi 20 Décembre 2000  : Les trois derniers attentats début Décembre, revendiqués par le FLNC.  Le FLNC déclare : « c’est une mise en garde aux  forces de répression ».

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