#Corse Collectif Patriotti « est aujourd’hui au coté de Petru Paulu Battesti comme elle le sera demain pour tous les patriotes – sans exception aucune -« 

(Unità Naziunale Publié le 30 juin 2018 à 12h45) Le collectif Patriotti composé d’anciens prisonniers politiques tenait ce matin une conférence de presse en soutien à un jeune corse, Pierre Paul Battesti, dont voici le texte :


Nous saluons une fois de plus le formidable travail de solidarité qui est fait depuis des années par toutes les associations de soutien aux prisonniers politiques. Nous rappelons que notre collectif qui regroupe d’anciens prisonniers politiques et des militants nationalistes sensibilisés à leur sort arrive en complémentarité des associations qui luttent sur le terrain depuis des décennies.

Il y a peu, un fonctionnaire de l’Etat français en Corse, Monsieur Poujol de Molliens, directeur régional des finances publiques de Corse (DRFIP) avouait à sa hiérarchie, dans une communication qui n’était pas destinée à être divulguée, : « Nous ne ciblons que les corses ».

Ces propos inacceptables mettent en exergue, qu’à défaut de processus de paix, la France s’attèle plutôt à la normalisation et à la pacification de la situation politique corse, encore et toujours par la répression…

C’est dans ce contexte qu’il faut situer aujourd’hui le cas de Petru Paulu Battesti, un jeune corse, condamné par la « justice » française, avec deux autres personnes à s’acquitter des sommes suivantes :

  • 17 407, 21 euros au titre de dommages et intérêts à l’agence judiciaire de l’Etat.
  • 48 166 euros au titre de l’indemnisation de préjudice corporel sur un agent des forces de l’ordre françaises.
  • 1500 euros au titre de l’article 475 – 1 CPP toujours pour l’agent des forces de l’ordre.

Le montant total de ses amendes correspond donc à 55 mois de salaire de base ! En plus du minimum qu’il lui faut pour vivre, il faudrait que Petru Paulu travaille près de 6 ans uniquement pour rembourser cette amende disproportionnée et indécente. Et si, il arrivait à vivre avec le minimum vital que lui autorise la loi en cas de saisie sur salaire, c’est-à-dire 500 €, il lui faudrait pratiquement une dizaine d’années de travail à temps plein pour rembourser cette somme.

La condamnation de Petru Paulu Battesti, sympathisant nationaliste, est consécutive à sa présence lors d’une manifestation politique de soutien.

Cette mise à l’amende est caractéristique des différents faciès derrière lesquelles continuent de se développer des mécanismes répressifs qui visent à isoler et neutraliser la personne visée.

Dans la lignée de notre engagement, saisis par les proches de Petru Paulu Battesti, nous avons décidé de faire état – publiquement – des conditions coercitives qui lui sont infligées et lui apporter notre total et déterminé soutien.

Cet exemple montre – à nouveau – la réalité et le poids des amendes imposées à des patriotes, et ce, dans un contexte économique et social marqué par une forte précarité, un chômage aggravant et une dépossession foncière accélérée ou la transmission patrimoniale et familiale est sentencieusement hypothéquée.

Il n’est pas question pour nous de laisser dégénérer des situations personnelles, familiales sociales et professionnelles, parfois déjà précaires. Face à l’injustice, notre opposerons notre détermination patriotique comme nous l’avons toujours fait par le passé.

Patriotti est aujourd’hui au coté de Petru Paulu Battesti comme elle le sera demain pour tous les patriotes – sans exception aucune – victimes de ce genre d’acharnement.

A travers cet exemple, nous souhaitons dénoncer le sort de l’ensemble des anciens prisonniers politiques. Nous faisons naturellement nôtre la revendication d’amnistie totale pour tous les prisonniers politiques, mais en attendant que le Parlement français vote cette loi, le gouvernement a les moyens de mettre un terme à toutes ces injustices (amendes, fichage au FIJAIT, militants recherchés, exil carcéral, non application des lois en ce qui concerne les aménagements de peine), il lui manque pour le moment la volonté politique.

Tout processus de paix digne de ce nom – incorporant en son cœur le sujet des emprisonnés et des recherchés – s’accompagne de mesures transitoires susceptibles de tourner la page des poursuites politico-judiciaires quelles qu’en soit la nature.

Patriotti entend occuper naturellement et pleinement l’espace qui est le sien, par une présence et une mobilisation de tous les instants.

Forti uniti si uniti simu !

Simu paisani d’issa tarra è ci camparemu libari !

PATRIOTTI


++

Les faits remontaient aux 29 et 30 mai 2013, des incidents survenus dans la soirée à l’issue d’un rassemblement de soutien à des militants de Ghjuventu indipendentista gardés à vue au commissariat de Bastia.

Plusieurs dizaines de personnes encagoulées avaient jeté des cocktails Molotov, bombes agricoles et pavés sur les forces de l’ordre qui avaient répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

Plusieurs membres des services de sécurité avaient été blessés (un policier et deux gendarmes mobiles se sont constitués partie civile) et des biens publics et privés avaient subi des dégâts lors de ces incidents pour lesquels huit jeunes hommes d’une vingtaine d’années sont jugés devant le tribunal correctionnel de Bastia.

source corse matin

Lors du procès du 17 février 2015 : Les prévenus, dont Pierre-Paul Battesti, étaient  poursuivis pour participation avec arme et le visage dissimulé à une manifestation, violences volontaires envers dépositaires de l’autorité publique (ayant entraîné une ITT de moins de 8 jours), dégradation de biens.

À la barre, les prévenus, dont la grande majorité n’a pas de casier judiciaire, ont expliqué avoir uniquement participé au rassemblement de soutien soit parce qu’ils partagent les idées des gardés à vue ou pour la plupart, par curiosité.

De 18 mois à 3 ans de prison avec mandat de dépôt à la barre requis alors que la défense plaidait la relaxe.

Lors du délibéré le 21 avril 2015, les peines prononcées sont iniques.

Deux d’entre eux ont été condamnés à 7 et 9 mois ferme, les autres à des peines allant de 5 à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bastia. Pour le préjudices financiers les amendes sont exorbitantes :

#Corse – Peines de prison confirmées ce mardi 21 avril 2015 pour 7 jeunes corses

Rappel de l’année répressive de 2015 :

#Corse 2015 – « Ripressione Francese è Resistenza Corsa » 55 interpellations, 11 incarcérations, 6 libérations, 5 rapprochements en 16 mois

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