#corse Sulidarità espère le soutien financier des entreprises

Moment particulièrement symbolique, samedi dernier, pour l’associu Sulidarità qui s’est associée, comme elle le fait chaque année depuis dix ans, à la journée internationale des prisonniers politiques.

Une initiative qui a vu le jour en 2004 à Donostia (le nom donné à la ville de Saint-Sébastien en basque) et mobilise diverses structures représentant des peuples en lutte de par le monde. L’occasion pour Jean-Marie Poli et les siens de faire un point sur la situation des prisonniers politiques corses.

Un terme que l’association emploie à dessin, malgré la disparition de la cour de sûreté de l’État, en raison de « l’entêtement » de ce dernier « à ne pas respecter le droit » de détenus dont le sort est éminemment lié à la résolution du « dossier » corse.

associuSulidarita

Le week-end pascal n’aura en tout cas pas aidé à la mobilisation. Réunie dans un hangar de la zone artisanale de Baleone, une quarantaine de personnes ont en effet répondu à l’invitation lancée par l’associu Sulidarità à débattre sur la situation des prisonniers politiques corses, avant que ne débute le concert de soutien organisé dans la soirée. Fidèle à son programme, son président, Jean-Marie Poli, a rappelé les fronts sur lesquels se battait cette association qui se réclame avant tout de nature humanitaire, mais dont l’action présente nécessairement une portée politique.

« Taper haut »

Soutien moral et financier vis-à-vis des prisonniers et leurs familles, défraiement de leurs avocats, suivi juridique et humain de chaque dossier, depuis quinze ans l’activité de Sulidarità n’a cessé de s’étendre et de se structurer. Avec une principale revendication : le respect du droit des prisonniers. Que ce soit en terme d’accès aux soins en prison, mais aussi de droit au rapprochement familial. Un dossier sur lequel l’association n’a cessé de s’investir.

« Des rapprochements ont commencé. Aujourd’hui, sur une trentaine de prisonniers politiques, douze ont été rapprochés à Borgo, dont certains, malheureusement, condamnés à de longues peines, a observé Jean-Marie Poli. Il reste des prisonniers qui n’ont pas accès au rapprochement. C’est un déni de droit, car il est prévu dans les droits français, européen et même mondial, à travers l’ONU. L’État français est encore et toujours en transgression par rapport à ces prisonniers en situation d’exil carcéral. »

Ceci étant posé, les membres de Sulidarità appellent les sympathisants et toutes les personnes se sentant concernées à rester mobiliser. « À chaque fois que l’on a bougé, que l’on est sorti dans la rue et que nous avons mené des actions d’un niveau important, la situation a eu tendance à s’alléger. L’objectif est clair : taper haut pour que les choses avancent », a fait remarquer le président de l’association. D’autant que, pour lui comme pour ses compagnons, il est possible d’opérer le rapprochement de l’ensemble des prisonniers politiques corses : « Il y a de la place à Borgo ou au centre de détention de Casabianda ».

Campagne de souscription

Autre domaine dans lequel Sulidarità entend obtenir des résultats : le rapprochement des prisonniers en détention provisoire et dont l’instruction est close. Sachant que leur procès peut intervenir plusieurs années plus tard… « Une loi portée en son temps par le député Sauveur Gandolfi-Scheit a été votée dans ce sens. Mais, on attend toujours les décrets d’application. Là-dessus, nous comptons nous battre aussi », a assuré Jean-Marie Poli.

Si les membres de Sulidarità voient avec plaisir la jeunesse se mobiliser sur des thématiques incluant notamment le rapprochement des prisonniers – une nouvelle manifestation organisée par la Ghjuventù Indipendista est prévue le 10 mai prochain -, il n’en reste pas moins que la situation de l’association reste fragile. Notamment sur un plan financier, du fait des coûts importants engendré par le soutien assuré aux prisonniers. À la clé, un budget annuel de l’ordre de 300 à 350 000 euros.

« Nos seules sources de financement proviennent du travail militant réalisé à travers l’organisation de soirée et du soutien de la population. Aujourd’hui, force est de constater que cela ne suffit plus, a annoncé Jean-Marie Poli. C’est pourquoi nous allons lancer une campagne de souscription auprès des grandes entreprises de Corse pour voir quelles sont celles qui peuvent nous apporter une aide, sous la forme du mécénat, afin que nous soyons en mesure de construire une trésorerie et faire face à cette situation. »

Au-delà des difficultés conjoncturelles, on l’aura compris, Sulidarità compte bien poursuivre son action pleine et entière.

(…)

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

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