 Entre la problématique du foncier, l’élection présidentielle qui se dessine et  les dossiers chauds de l’assemblée ces dernières semaines (Commission Chaubon,  et mesures sur la langue en première ligne), il est une évolution, plus que  conjoncturelle, qui se profile dans le monde politique en général, nationaliste  en particulier.
Entre la problématique du foncier, l’élection présidentielle qui se dessine et  les dossiers chauds de l’assemblée ces dernières semaines (Commission Chaubon,  et mesures sur la langue en première ligne), il est une évolution, plus que  conjoncturelle, qui se profile dans le monde politique en général, nationaliste  en particulier. 
J’ai encore en tête tous ces récits de militants  nationalistes qui, aux prémices de leurs combats, étaient considérés comme de  simples terroristes alors qu’ils étaient, en réalité, des citoyens corses  voulant défendre les intérêts de leur terre et de leur peuple.
En ce temps  là, les nationalistes (et les corses de manière générale) étaient affectés de  nombreux clichés, aussi stupide qu’incorrecte au regard de l’histoire. Mais il  en est un qui semblait être prépondérant, celui de la propension de notre île à  être une zone de non droit !
Le rapport de l’assemblée nationale des années 90 sur le « problème corse », intitulé « Corse, l’indispensable sursaut » consacré d’ailleurs un chapitre entier sur le rétablissement de l’Etat de droit.
Il fallait l’accepter, les nationalistes étaient ceux qui étaient contre le droit…
Alors lorsque j’ose employer le terme d’évolution, suis-je en train de dire que ce cliché est tomber ? Evidemment que non !
Mais il y a un retournement de situation significatif qu’il convient quand même de souligner.
Depuis des années, notre famille politique,  s’appuyant sur des chartes et conventions européennes, et sur des études de  droit comparé, réclame un statut politique autonome pour la seule île d’Europe  n’en ayant aucun, et en phase avec l’autodetermination des peuples chère à la  construction européenne à laquelle la France est attachée !
Depuis des  années, nous clamons haut et fort que le droit européen doit être supérieur au  droit français, puisque c’est le Conseil d’Etat lui-même qui l’a annoncé par  l’Arret Nicolo de 1989, soit il y a plus de 20 ans !
Depuis des années, les  nationalistes se battent contre les projets spéculatifs, PLU abusifs, pour une  application de la loi littoral et pour le respect d’un schéma de l’urbanisme  cohérent.
Depuis des années,  les nationalistes revendiquent le rapprochement  des prisonniers politiques, en accord avec le droit normatif français, et  contestent les méthodes de certains services répressifs de l’Etat, en écho à  plusieurs décisions de cours internationales condamnant certaines  pratiques.
Depuis des années, les nationalistes souhaitent une pratique plus  démocratique du pouvoir sur notre île…
En 2011, les nationalistes sont ceux qui se battent le plus pour l’application de l’ensemble du système législatif sur notre terre.
Maintenant, reste à savoir si la fameuse expression « rétablir l’Etat de droit » ne signifiait pas malheureusement « Faire de la Corse une terre comme les autres… »
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