[IN MIMORIA] Jean Nicolas Bacchelli, Militantu Corsu 1995-2022 – #Corse –

In mimoria di Jean Nicolas Bacchelli :

(Article unità naziunale de 2010) Il y a quinze  ans, était assassiné au abords d’une route d’Ajaccio, en corse du sud, un jeune militant corse, Jean Nicolas Bacchelli. 

Dans la spirale meurtrière de l’année 95, trop de jeunes corses ont été sacrifié sur l’autel de la guerre fratricide.

Cette page, comme toutes celles présentes sur unità naziunale et corsica infurmazione,   n’ont de but que de rendre hommage et témoigner de ces années de plombs pour qu’elles ne recommencent plus jamais.

Depuis la scission de 89 dans le mouvement national, les années de pressions morales et physiques ont laissé la place aux années de deuil. Les militants corses de chaque composante du mouvement national sont tombés sous les balles des frères de lutte d’hier.

Le jeudi 13 juillet 1995, Jean Nicolas Bacchelli, militant du FLNC était assassiné à Aiacciu. Alors qu’il circulait à moto, il a été pris pour cible par un commando armé qui a fait feu en sa direction. Jean Nicolas Bacchelli décédera et son passager sera gravement atteint à la colonne vertébrale.

Le samedi 15 juillet 1995 : Enterrement de Jean Nicolas Bacchelli. Le FLNC (canal historique) lui rend hommage. (Voici le texte publié à l’époque)

Après Stefanu Cardi, Ghjuvan’Battì Acquaviva, Michele Guerrini et d’autres, après Michele Henry, Santu Giacometti, Stefanu Gallo, nous t’accompagnons, Ghjuvan’Niculau, à ta dernière demeure.

Tous ne sont pas morts de la même mort, mais tous partageaient le même amour pour cette terre.

Cet amour les a conduits à lutter les armes à la main au péril de leur liberté et de leur vie.

Nous, militants du FLNC, partageons et poursuivons leur combat pour que la Nation Corse retrouve la dignité que la France lui a fait perdre.

Cette France, après avoir écrasé l’embryon d’Etat corse conçu par Pasquale Paoli, a ruiné son économie, a dispersé le Peuple Corse et l’a rendu minoritaire sur la terre de ses ancêtres.

Nous sommes, unis a nos frères de lutte devenus corses, la fraction politique consciente organisée et armée de ce peuple.

Cette conscience, nous le savons, ne s’arrête pas aux limites de notre organisation politico-militaire.

Peu à peu elle imprègne toutes les couches de notre société.

Notre lutte gagne à l’extérieur de nombreuses sympathies malgré le travail de désinformation des médias français.

Accompagnant ce travail de désinformation, les officines barbouzardes, après avoir armé contre nous la répression directe jusqu’en 1980, ont tenté le pourrissement par l’argent, les honneurs, les carrières. N’ayant pas réussi à éteindre notre mouvement, elles essayent maintenant d’opposer les unes contres les autres toutes les composantes armées de la société corse qu’elles soient marginales ou politiques.

En fait, c’est la normalisation coloniale de la communauté corse que l’on veut obtenir par l’autodestruction de tous ses groupes résistants armés.

Cette manœuvre repose sur les méthodes bien connues, noyautage, injustices, intoxication, fausses informations, peur, flatteries, argent, c’est-à-dire sur ce que la police appelle dans son jargon « les poussettes ».

Nous interpellons aujourd’hui tous les corses.

Sans oublier les responsabilités de certains, sans nier les nôtres, nous assumerons cette situation jusqu’à ce que la vérité éclate.

Si cet appel n’est pas compris, c’est en fait l’avenir de cette terre, qui sera vendue aux spéculateurs, pour ses rivages, pour ses eaux, pour ses montagnes, pour ses forets, pour l’air que l’on y respire.

Quant à nous, de toutes nos forces, par tous les moyens, nous opposerons à tous ceux qui veulent s’emparer de notre terre et à leurs complices.

STA TERRA HÈ A NOSTRA
NIMU ÙN CI PÒ PRETENDE

SALUTE À TÈ, GHJUVAN’NICULAU BACCHELLI, tu étais de ces militants discrets et sans grade, animés de générosité, de chaleur humaine et de foi.

Ton sacrifice, comme beaucoup d’autres, sera une lumière dans l’obscurité qui pour le moment nous entoure.

FLNC


Dans la semaine qui suivit les obsèques de Jean Nicolas, son père, a adressé une lettre à la presse :

« Le samedi 15 juillet 1995, j’ai porté mon fils en terre. Sa mère, sa compagne, sa sœur et ses frères le pleurent. Une autre famille est dans l’angoisse pour leur fils aîné cloué sur un lit de douleur.

Pour moi, plus de sommeil, plus de repos, car un mot me hante à chaque instant : POURQUOI ?

Sans esprit de vengeance,  je souhaite que ceux qui détiennent la vérité de ce drame me rencontrent, et m’expliquent le pourquoi de cet acte horrible.

Si certains ont un esprit de vengeance, qu’ils se disent qu’un autre père, une mère pleureront de nouveau.

Je dis NON.

Pour ma part, je souhaite que mon fils soit le dernier de cette jeunesse qui est l’avenir de notre peuple à être assassiné pour ses engagements politiques.

Sur le repos de l’âme de mon fils, je jure qu’aucun service de gendarmerie ni de police ne connaîtra ce que je serai amené à entendre »

 

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