Assemblée de #Corse – Question orale de Jean Christophe angelini pour Femu A Corsica {Santé}

Jeudi et vendredi prochains, à la séance publique de l’Assemblée de Corse Jean Christophe Angelini, posera une question orale au nom du groupe Femu a Corsica relative à la prise en charge des personnes résidant en Corse et devant partir se faire soigner sur le continent. La voici : 

Monsieur le Président, Ces derniers mois, la Collectivité Territoriale de Corse a débattu du Projet Régional de Santé pour la période 2012-2016, tel que proposé par l’Agence Régionale de la Santé.

Ce rapport préconise notamment le développement des modes substitutifs à l’hospitalisation complète. Dans ce cadre, et face à la carence de certains services sanitaires sur l’île, où le taux de fuite des malades Corses est largement supérieur à la moyenne nationale, les personnes résidant en Corse et devant se faire soigner sur le continent en soins ambulatoires, durant plusieurs jours, n’ont d’autres choix que de chercher une solution d’hébergement sur le lieu de soins.

Confrontées à la maladie, elles doivent alors faire face à des problématiques d’organisation du voyage et de gestion du séjour. Ces solutions d’hébergement s’avèrent rapidement coûteuses, dès lors qu’il s’agit de protocoles longs, tels que préconisés pour les traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie, qui peuvent se dérouler un mois durant, à raison d’un traitement par jour. La Sécurité Sociale intervient alors pour ce qui est du transport, mais pas pour ce qui relève de l’hébergement. Il existe, en Corse comme sur le continent, des associations oeuvrant dans le domaine sanitaire et social, et ayant vocation à faciliter la prise en charge des personnes venant de l’île pour se faire soigner sur le Continent.

Je pense notamment à l’association Inseme, qui propose des solutions d’entraide, ou à la Marie-Do pour les plus connues. La Maison du Bonheur, à Nice, a également cette vocation. Cette structure associative, créée en 2000, propose des hébergements à des tarifs abordables (10 € la nuit) aux personnes traitées en soins ambulatoires, habitant à distance des lieux de soins, et l’accueil des familles se rendant sur le continent pour assister ou visiter une personne hospitalisée. Elle est soutenue depuis l’origine par des donateurs privés, des associations oeuvrant dans le domaine de la santé et par les institutions sanitaires et sociales des Alpes Maritimes et de la région PACA.

En 2012, la Maison du Bonheur a enregistré 2541 nuitées. 1556 correspondaient à des personnes malades, ou à des familles de personnes hospitalisées résidant en Corse, soit plus de 60 %. Sur 714 nuitées ambulatoires, 586 nuitées correspondaient à des familles Corses, soit plus de 70 %. Cette association, en accueillant les personnes traitées en soins ambulatoires, participe comme tant d’autres aux politiques de santé publique, en facilitant considérablement l’accès aux soins. Le Code de la Santé Publique affirme en priorité le droit à la protection de la santé et prévoit que les acteurs sanitaires puissent employer tous les moyens à disposition pour sa mise en oeuvre et au bénéfice de toute personne.

Il pose également le droit pour chacun de recevoir des soins adéquats et de bénéficier des thérapeutiques les plus efficaces. Les acteurs de santé publique ne doivent-ils pas alors prévoir un mode d’hébergement pour les familles se rendant à distance de leur domicile, afin de recevoir des soins qui ne peuvent être prodigués à proximité ?

Quand la haute performance humaine et scientifique n’est pas disponible dans le giron immédiat des personnes malades, ces dernières doivent-elles renoncer à y accéder, faute de moyens financiers permettant leur hébergement sur place ?

La Collectivité Territoriale de Corse, nous le savons tous, n’a pas de compétences propres en matière de santé. Doit-elle s’interdire pour autant de considérer cette problématique, au regard des milliers de personnes concernées ?

Ma question sera donc la suivante : Face au constat malheureux du taux de fuite élevé des Corses pour raisons médicales et compte tenu du fait que la situation ne pourra évoluer rapidement, bien que nous le souhaitions tous, quelles mesures pourrions-nous étudier pour faciliter la prise en charge sur le continent ?

Etes-vous prêts à susciter un groupe de travail, ou à prendre toutes initiatives utiles, autour de ce dossier ?

Je vous remercie.

Jean Christophe Angelini
Femu A Corsica

 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI), sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM

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