#Corse « De la renonciation aux actions en justice de l’association pour le libre accès aux plages » par Ulivieru Sauli

On peut ne pas toujours être d’accord avec certaines positions de l’Association pour le Libre Accès aux Plages et pour la Défense du Littoral. Toutefois son action participe à la prise de conscience où bien public, écologie, liberté individuelle, développement social et économique se complètent selon une projection citoyenne. Une projection qui rappelle que, en Démocratie, le Droit n’est nullement l’apanage de quelques – uns mais bel et bien pour tous et au service de tous.

accèsmercorseflncSa renonciation à ses actions en justice nous interpelle toutefois. Et remet en cause la réalité du Droit en Corse. A Portivecchju comme dans toute autre recoin de notre territoire. Si il est vrai comme le stipule si bien le communiqué de l’association (Corse – Matin du mercredi 26 décembre 2012) « qu’il n’appartient pas à cette dernière de se substituer à l’Etat », force est de constater que ce même Etat a outrepassé le Droit qu’il est censé respecter et faire respecter pour – historiquement – casser ce lien originel qui relie la terre à sa communauté naturelle qu’est le Peuple Corse.

Ainsi, ce n’est point une surprise si je partage le constat dressé par l’association : « L’action conjuguée de l’évolution des méthodes de constructions, mettant sur le marché de la consommation, des maisons clés en main et l’absence de schéma d’aménagement de notre territoire, a conduit notre région à être uniquement du béton. » Un constat qui s’applique avec évidence à la cité du sel. Et l’équilibre même de ce qui constitue son essence constitutive, est  aujourd’hui menacé par de toutes autres logiques comportementales dictées par la politique bi – séculaire de disparition programmée des corses et de substitution de peuplement et la financiarisation sociétale.

Une ville est par nature bâtie par des hommes. Elle façonne ensuite les hommes qui l’habitent. Elle les enrichit de ses caractéristiques, de ses codes et de ses traditions. Une ville exprime  l’histoire et la vie de la communauté qui l’habite. En subissant les logiques attentatoires à son substrat fondateur – logique de soumission et logique marchande – elle voit condamner  son renouvellement qu’une juste modernisation pouvait pourtant lui assurer. L’Association pour le Libre Accès aux Plages et pour la Défense du Littoral l’analyse fort bien : «  la modernisation de nos villes et nos villages et la création de richesses nouvelles nécessitait une maîtrise de notre développement touristique, urbanistique, agricole, éducatif et culturel. »

Il y a peu « U Riacquistu di Portivecchju » a réitéré les bases de sa projection stratégique : « préserver l’équilibre essentiel de cette histoire territoriale, humaine et familiale qui est la nôtre, afin de constituer une alternative à la désintégration de notre tissu social et culturel ». Au moment où la renonciation affichée de l’Association du Libre Accès aux Plages et pour la Défense du Littoral met surtout en évidence les limites du Droit et du système imposé, elle ne donne que plus de vigueur à celles et ceux qui depuis des décennies construisent un combat de Libération Nationale et Sociale pour qu’enfin de Portivecchju et de partout ailleurs sur l’île, les corses constituent la seule communauté de droit sur cette terre, et choisissent librement et dignement, à partir de leurs propres institutions, leur destin.

Ulivieru SAULI

Voir l’article de Corse Matin sur la déclaration de l’association directement sur ce lien : http://uriacquistu.over-blog.com/article-riazioni-113892334.html

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