#Corse – « L’Italie le fait : Pourquoi pas nous ? » par Vincent Carlotti

L’Italie n’est pas à la fête et le gouvernement MONTI multiplie les mesures pour faire face à la dégradation de la situation. On peut discuter de l’opportunité de telle ou telle des mesures mises en oeuvre, mais on ne peut pas contester que les italiens ne balaient pas l’intégralité du champ dans lequel peuvent s’effectuer des économies substantielles de manière à dégager les marges de manoeuvre qui permettront à l’Etat italien de relancer le moment venu la machine économique.

vincent Carlotti gauche autonimiste corseC’est ainsi que l’Etat a engagé une importante réforme administrative destinée à simplifier le mille feuille administratif de la péninsule, bien moins important et compliqué que le notre: les dernières mesures en date visent à supprimer de dizaines d’échelons administratifs jugés inutiles et coûteux, et à redistribuer largement les pouvoirs locaux, de manière à réduire les coûts administratifs et politiques.

Et la France ? Il faut croire que tout va bien et qu’il n’y a dans ce domaine ni économies à réaliser, pas plus que de gains de productivité administratifs ! Nous avons pourtant le système politique le plus coûteux de l’Union Européenne avec 38 000 maires, plus de 4000 conseillers généraux, et plus de 1800 conseillers régionaux : sans compter bien entendu les élus des communautés de communes et d’agglomération et des syndicats à vocation unique ou multiple.

Le coût de l’ensemble ? 1,4 milliard d’Euros

Bien sûr on a besoin de représentants pour faire en sorte que les services publics locaux fonctionnent correctement et que les citoyens soient assurés d’être bien représentés. Mais est il vraiment indispensable pour cela d’aligner tous échelons confondus près de 500 000 élus locaux et 40 000 collectivités pour cela ? Surement pas , et qu’on ne vienne pas me faire l’éloge de la “proximité” dont le principal “mérite” est, d’expérience, d’assurer un confortable encadrement politique, ou plutôt politicien, de nos concitoyens…

La Corse est, de ce point de vue, une détestable caricature. Elle compte pour seulement 300 000 habitants, 362 maires, 50 conseillers généraux et 51 conseillers territoriaux, et au total en comptant les élus des instances intercommunales 1 élu pour moins de 50 habitants!

A titre de comparaison, et pour rester en France, le département de la Guadeloupe, avec 400 000 habitants, compte 35 communes..

Les élus de l’assemblée de Corse devront bientôt remettre leur copie à l’État qui envisage de mettre en oeuvre une nouvelle étape de la décentralisation. Si l’on en juge par ce qu’a produit à ce sujet la commission en charge du dossier on est loin du compte en matière d’économies : pas question en effet de supprimer un échelon départemental devenu à mes yeux superfétatoire, et pas question naturellement de supprimer l’échelon communal quand les communes n’ont plus d’existence que sur le papier comme, hélas, dans de nombreuses micro régions de l’intérieur de notre Île.

Bref, statu quo sur toute la ligne. Même les autonomistes et les indépendantistes pour lesquels la suppression de l’échelon départemental a été de tout temps un cheval de bataille n’expriment plus, sur ce point la moindre revendication.

Le conseil général serait il devenu entre temps un espace exemplaire de démocratie et de bonne administration? J’en doute quant à moi profondément. Il doit pourtant y a voir une bonne raison à cette inexplicable volte face: j’en ai quant à moi une petite idée mais, je peux bien entendu me tromper.

Blog Vincent Carlotti

L’information Corse, Corsica Infurmazione

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