Il y a 39 ans, le 18 novembre 1984, Eloi Machoro fracassait l’urne de la mairie de Canala – #corse

(Unità Naziunale Publié le 18 novembre 2020) Il y a 37 ans, le 18 novembre 1984 Jour des élections territoriales de Nouvelle-Calédonie, Eloi Machoro fracassait l’urne de la mairie de Canala.

« Par cette action, le tout nouveau Front de libération national kanak et socialiste inaugure une nouvelle forme de lutte anti-coloniale, dont l’objectif proclamé est « l’indépendance kanak socialiste ».

« Le FI devient FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste), lors de son congrès constitutif du 22 au 24 septembre 1984. Les différentes organisations du FI sont rejointes par l’Union progressiste mélanésienne et le PS calédonien (devenant le PSK). Sa charte spécifie « l’indépendance kanak socialiste » comme objectif. Avec une rare clairvoyance, son président Jean-Marie Tjibaou déclarera : « La souveraineté nous donnera le droit et le pouvoir de négocier les interdépendances. Pour un petit pays comme le nôtre, l’indépendance, c’est de bien calculer les interdépendances. »

Le FLNKS décide d’en finir avec le jeu politique institutionnel et propose un « boycott actif » des élections territoriales du 18 novembre 1984. Le jour du vote, Eloi Machoro, secrétaire général de l’UC, brise à coups de hache l’urne électorale dans la mairie de Canala, et l’opinion publique en métropole va découvrir la lutte du peuple kanak à travers cette photo choc symbolisant concrètement le refus radical du jeu politicien et de ses institutions.

L’abstention dépasse les 80 % chez les Kanak : la nouvelle Assemblée territoriale est une chambre blanche et réactionnaire élue par la moitié de la population du Territoire. Sur le terrain la mobilisation est intense : barrages sur tout le Territoire, mairies occupées. Dans les semaines qui suivent la mobilisation générale sous la double responsabilité des comités locaux et des tribus concernées vont bloquer toute activité économique.

Fin novembre une convention nationale des délégués des comités locaux désigne un gouvernement provisoire de « Kanaky » avec Jean-Marie Tjibaou comme président ; et le 1er décembre la direction du FLNKS confirme ce gouvernement et le complète en nommant Eloi Machoro ministre de la Sécurité.

Une période de l’histoire du réveil kanak: 1984 restera une année où le FLNKS a secoué la Nouvelle-Calédonie du joug politicien inéquitable et inégalitaire de l’État colonial.

source



Eloi Machoro sera abattu le 12 janvier 1985 par le GIGN à La Foa

Produit CORSU E RIBELLU

bandeauribelluteeshirt (1)

Produits à partir de 13e

error: