#Corse – Embauche d’un retraité militaire « originaire du continent » -Chjami è Rispondi

(24 mars 2017 – 20h20)  Réponse des nationalistes de Ghisonaccia :

Après avoir été de droite, puis Giacobbiste de droite, avoir voté Sarkozy aux présidentielles et demain Fillon, avoir voté Giacobbi aux territoriales voilà qu’on donne sans vergogne des leçons de nationalisme aux nationalistes. On apprend ainsi que les scories de la majorité municipale – que l’on peut qualifier désormais de « majorité silencieuse  » à bon droit- veulent nous donner une leçon sur l’idéal paoliste. Magnifique ! Même le parti de l’essuie-glace s’y met allègrement, confondant sciemment communauté de destin et communauté de festin, racisme et nationalisme… Laissez tranquille la majorité nationaliste que vous combattez, et laissez tranquille Pasquale Paoli.



(24 mars 2017 – 18h00) Réponse du Maire Francis Guidici sur les réseaux sociaux:

« Pour en finir avec le racisme ordinaire, pour ne pas tourner le dos à la communauté de destin ! Je voudrais dire haut et fort que la polémique sur l’embauche d’une personne à Ghisonaccia est nauséabonde et indigne de la Corse que nous aimons et de ses valeurs. Bien entendu, toute la procédure légale d’embauche est respectée et bien entendu le choix s’est fait sur le profil le plus en en adéquation avec la fiche de poste. Les seuls critères de choix : compétences, expérience et diplômes car nous voulons le meilleur pour notre ville. La personne citée a choisi de vivre ici depuis 12 ans, il y a construit sa maison, ses enfants sont scolarisés à Ghisonaccia, il n’est pas retraité et partage notre quotidien. Si certains élus du Conseil municipal ont tourné le dos à la communauté de destin prônée par le Président de l’exécutif et le Président de l’Assemblée de Corse, c’est leur droit. Mais, nous avons le droit, l’honneur et le devoir, avec la majorité du Conseil municipal de ne pas suivre cette ligne d’intolérance qui est mauvaise pour la Corse et qui nous éloigne de l’idéal de Pascal Paoli. »



(24 mars 2017 – 14h00) Après avoir voté contre le budget 2017 et refusé – avec d’autres élus nationalistes – d’approuver le procès-verbal de la séance précédente lors du dernier conseil municipal, les élus de l’intergroupe FEMU A CORSICA remontent au créneau.

(Corse Matin)

Ils dénoncent cette fois-ci, « les conditions de recrutement du nouveau chef des services techniques », un retraité militaire originaire du « continent ».

Ils ont adressé une lettre ouverte aux autres élus, que voici :

« Mesdames, Messieurs,

Chers collègues,

Lors du dernier conseil municipal, fait notable et historique depuis près de 10 ans, aucun des 8 élus nationalistes n’a approuvé le procès-verbal du Conseil Municipal précédent – qui s’était tenu le 26 janvier 2017 – car il ne retranscrivait plus l’accord formel du Maire, acté en séance, à créer une commission de recrutement à Ghisunaccia.

En effet, en l’espace de quelques semaines, nous sommes passés d’un consensus sur la création d’une telle commission au sein de notre collectivité à sa disparition totale dans le compte-rendu proposé au vote le 7 mars… cherchez l’erreur…

La presse s’est d’ailleurs fait largement l’écho depuis de notre revendication et de notre positionnement, lequel s’est poursuivi fort logiquement, cette année, par un vote contre le budget.

Faute d’avoir été entendus sur la création de cette entité indispensable, pour une commune de plus de 4000 habitants, faute d’avoir été informés des conditions dans lesquelles s’est effectué le recrutement du nouveau chef des services techniques, nous revenons donc vers les élus de la majorité de Ghisunaccia … qui eux sont sensés avoir plus d’informations que nous … pour les prendre à témoin et leur demander de réclamer, avec nous, toute la lumière sur cette affaire.

Nous ne pouvons comprendre ni accepter le silence pesant de tous ces élus ce soir là, tout au long des débats.

Comment interpréter ce silence ?

Doit-on considérer ce Conseil Municipal comme une simple chambre d’enregistrement ?

Leur participation au Conseil se résumerait-elle, uniquement, à garantir le quorum et basta ?

Quoi qu’il en soit, les conditions qui ont amené à l’embauche d’une personne originaire du continent et retraité de la BA 126 restent pour l’heure opaques et revêtent, à nos yeux, de manière incontestable, un caractère proprement discriminatoire et gravissime.

C’est un mauvais signal pour la jeunesse corse et tous ceux qui aspirent à vivre et travailler au pays. Face à cette situation « subie », dans laquelle on constate amèrement que « nous n’avons rien à dire », et encore moins « rien à décider », nous restons déterminés, dans l’attente de véritables explications … viendront-elles ?

A ce jour, plusieurs questions restant sans réponse. N’étant ni associés aux décisions, ni en situation de pouvoir nous exprimer au sein de commissions municipales, puisqu’elles n’existent pas malgré les multiples promesses, confrontés à riposter face à ce lamentable déficit démocratique, nous voici contraints de poser ces questions par le biais de cette lettre ouverte à nos concitoyens, de façon claire et détaillé, afin que nos demandes et nos questions ne restent pas, une nouvelle fois, « lettre morte ».

  • Pourquoi, alors que la municipalité avait déposé une première offre de poste en novembre 2016, reçu des candidatures sérieuses, la procédure a-t-elle été relancé en février ?
  • Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’information et d’entretien avec les divers postulants ?
  • Pourquoi n’y a-t-il eu qu’une publicité d’offre de poste pratiquement confidentielle ?
  • Pourquoi, comme l’ensemble des élus de la majorité, n’avons nous pu avoir d’éléments sur la totalité des candidatures ?
  • Pourquoi la candidature d’une personne originaire de POGHJU DI NAZZA, travaillant à la mairie d’Aiacciu depuis près de 30 ans, ayant un CV conséquent, a-t-elle été écartée ?
  • Pourquoi cette personne n’a même pas été convoquée à un entretien préalable ?
  • Pourquoi a-t-on annoncé à l’ensemble du Conseil Municipal que cette personne s’était désistée ?

Est ce que les élus Ghisunacciais savent qu’entre temps le « futur chef des services techniques » :

  • A obtenu, un détachement « express » de la part des autorités militaires, alors qu’il faut généralement un préavis de 2 à 3 mois avant de quitter un emploi de ce type … Ce qui nous laisse perplexe, sur la date réelle, à laquelle l’embauche est validée ?
  • Qu’il débute ce jour dans ses nouvelles activités ?

Au-delà de toutes ces questions qui prouvent l’état de désinformation des élus, et au-delà de la probable tentative d’explication qui nous sera opposée, nous prenons à témoin tous ceux qui ont déposé leur candidature, envoyé leur CV et qui n’ont malheureusement jamais reçu de réponse ou d’explication au rejet de leur candidature.

Qu’ils sachent que nous ne cautionnons pas ce système et que nous refuserons toujours de donner quitus en la matière.

A ce titre, l’exemple significatif des conditions particulières du vote du budget 2016 nous avait déjà interpellé, dans la mesure où aucun document comptable ne nous avait été remis, ni avec la convocation, ni lors de la séance consacrée au vote du budget. Du jamais vu depuis 2008 … Rappelons-nous du cas récent de Prupià où, pour des raisons similaires, le budget 2015 a été annulé dernièrement par le juge administratif.

Parce que nous continuerons à exercer en toute responsabilité, au nom des Ghisunacciais, le mandat pour lequel nous avons été élus, nous n’entendons pas baisser la tête et donnerons à ce fâcheux épisode les suites qui s’imposent, au nom des valeurs d’équité, de transparence et d’exemplarité.

Pour le groupe des élus de FEMU A CORSICA, ces valeurs déclinées motiveront toujours notre engagement de militants nationalistes, conformes à  notre implication de 2008 et de 2014.

Au nom de cet investissement, nous ne pouvons raisonnablement nous reconnaître dans une oligarchie promouvant les pratiques éprouvées d’un temps politique révolu, rimant avec clanisme et clientélisme.

Pour conclure, à tous les élus de l’assemblée communale, nous réitérons notre appel au rétablissement du dialogue et de la concertation, car il s’agit bien d’œuvrer ensemble au bien commun.

A tous nous réaffirmons, notre volonté et notre fois d’impulser un souffle nouveau et de croire dans les potentialités de notre grand territoire et dans l’élan solidaire qui doit accompagner son développement.

C’est à cette démarche d’avenir que nous vous invitons, parce qu’elle seule permettra de tourner le dos aux erreurs passées et errements du présent, parce qu’elle est celle d’un large projet et d’une action en faveur d’un véritable changement.

Si nous devons la foncier dans le respect de toutes les sensibilités politiques, elle a vocation à construire l’émancipation nationale, avec les mots espoir, démocratie, identité et intérêt collectif. »

LE GROUPE FEMU A CORSICA – GHISUNACCIA

JEAN PIERRE ANTONELLI
JOSEPH BALLONI
GHJUVAN’SANTU LE MAO
SAVERIU LUCIANI
MARIE PAULE MARTELLI

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